Non ! La communication se développe tranquillement, et ce, dès les premiers mois de vie de l’enfant. Avant même de produire des mots, nous pouvons observer des comportements qui sont essentiels au développement du langage de votre enfant. Par exemple, un enfant développe très tôt l’imitation verbale grâce à laquelle il commencera à imiter des mots et pourra ensuite les utiliser. Ainsi, dans le cas où votre enfant ne développerait pas certaines sphères de la communication, peu importe son âge, l’acquisition des premiers mots ou le développement de la compréhension peuvent être plus difficiles. Il est important d’aller investiguer sur la source des difficultés et intervenir sur les faiblesses observées afin de s’assurer que l’enfant ne cumule pas plus de retard. Le plus tôt le mieux !

La réponse varie selon plusieurs facteurs. D’abord, il faut savoir que chaque enfant réagit différemment aux interventions orthophoniques. Certains, très conscients de leurs difficultés, n’aimeront pas que quelqu’un les reprenne ou leur demande de répéter plusieurs fois le même mot. D’autres, au contraire, voudront plaire aux adultes et prendront un plaisir à satisfaire leurs attentes. Ensuite, il faut prendre en considération que l’évolution du langage demande répétition et fréquence élevée d’exposition. Ainsi, nous avons encourageons à reprendre les exercices de l’orthophoniste à la maison et même à la garderie. Vous augmentez ainsi les occasions d’apprentissage. Enfin, il faut prendre en compte la source des difficultés des enfants. Ceux présentant des problématiques telles qu’un trouble développemental du langage ou une dyspraxie verbale auront des difficultés plus persistantes. Ils avanceront à leur rythme et nous serons là pour leur donner le coup de pouce nécessaire afin qu’ils puissent s’épanouir !

Dans certains cas, un mauvais placement de la langue lorsqu’on respire, qu’on parle ou qu’on avale peut amener les dents à se déplacer. Si on ne règle pas cette mauvaise habitude, le traitement orthodontique peut avoir une durée plus longue. Également, si la langue continue à nous jouer des tours, les dents risquent de se déplacer encore même après avoir complété un traitement orthodontique.

Tous les orthophonistes vous le diront, l’apprentissage de plus d’une langue ne peut causer à lui seul des difficultés de langage. Ceci étant dit, puisque les cerveaux des enfants sont de vraies éponges, nous vous conseillons de vous exprimer dans la langue avec laquelle vous êtes le plus à l’aise. Le but est de donner de bons modèles aux enfants pour qu’ils apprennent du vocabulaire varié et des structures de phrases appropriées. Vous n’avez pas à vous limiter qu’au français à la maison. Par exemple, papa peut parler en espagnol et maman en français à l’enfant sans problème, tant que chacun maîtrise la langue qu’il parle. L’enfant s’adaptera à son interlocuteur très rapidement, vous verrez !

Cette question est délicate, car il y a des points pour et des points contre aux deux situations. L’important est de prendre une décision éclairée. Le grand avantage de la garderie est d’amener l’enfant à apprendre à socialiser avec d’autres jeunes de son âge. Il apprendra certains comportements de communication (ex. : le tour de rôle) de manière naturelle. Les autres amis peuvent également servir de modèles pour ceux qui éprouvent des difficultés. Par contre, il faut s’assurer que le milieu de garde est stimulant et que l’éducatrice en charge pourra aider votre enfant à relever ses défis personnels. Certaines garderies offrent des formations à leurs éducatrices, qui ont beaucoup de connaissances sur le développement du langage et sa stimulation.

La réponse est… n’importe quel jeu qui plait à votre enfant !

D’abord, nous nous devons de défaire l’idée qu’il faut absolument un jouet pour stimuler le langage des enfants. Vous pouvez utiliser les actions de votre routine pour aider à développer le vocabulaire de vos petits. Par exemple, le temps du bain est un moment plus que parfait pour parler des parties du corps!

Ensuite, profitez des jeux qui plaisent à votre enfant, que ce soit un jeu de société ou un garage avec des petites autos, pour discuter avec lui. Vous pouvez décrire ce que vous faites pour lui donner de bons modèles de phrases. Vous pouvez également lui donner de drôle de consignes (ex. : Mets l’auto jaune sur ta tête!) pour stimuler sa compréhension. Les options sont infinies !

Mais puisqu’on aime les gâter de temps en temps, nous suggérons principalement d’acheter des livres !!! En plus de stimuler le vocabulaire, vous offrez aux enfants des modèles de phrases longues et complexes. Également, le fait d’entendre des histoires leur permet de comprendre comment élaborer leur propre récit.

Vous pouvez aussi vous laisser tenter par des jeux de loto et des jeux de cherche et trouve, qui sont très bons pour le développement du vocabulaire. N’hésitez pas à aller consulter notre page Facebook pour connaître les jeux coups de cœur de nos orthophonistes !

Si vous êtes à la recherche de jeux spécifiquement conçus pour stimuler le langage des enfants, BriBri et ses orthophonistes peuvent vous aider! Nous avons conçu et continuons avec passion de concevoir des jeux pour enfants. Allez visiter la section JEUX ci-haut pour voir ce que nous vous réservons !

Pour favoriser le développement du langage, tout se joue dans l’interaction. Bien qu’il existe plusieurs émissions et applications éducatives, votre enfant n’apprendra jamais autant en les regardant que lorsqu’il interagit avec vous et son entourage. Il faut éviter que les écrans prennent une place trop importante dans la vie des jeunes, diminuant les occasions de jouer avec vous ou d’autres enfants. Nous vous conseillons de consulter les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie quant au temps d’exposition maximal aux écrans. (https://www.cps.ca/uploads/about/CPS_ScreenTime-FR.pdf).

Lorsque votre enfant joue sur la tablette, accompagnez-le et commentez ce que vous voyez et ce qu’il fait. Essayez de vous réserver une heure par jour pour jouer avec votre jeune. Déjà, en suivant ces conseils, vous aiderez le développement du langage de votre enfant.

Chez certains enfants, le bégaiement va cesser sans qu’aucune intervention orthophonique ne soit nécessaire. Par contre, il est difficile de prédire quels enfants passeront par cette phase de manière transitoire et quels autres présenteront un bégaiement persistant. Les recherches scientifiques ont identifié certains facteurs de persistance, dont l’âge d’apparition des hésitations, les antécédents familiaux et le sexe de l’enfant. De manière générale, nous recommandons d’attendre 6 mois après le début du bégaiement avant d’aller consulter en orthophonie. Ainsi, vous pourrez voir si les hésitations tendent à diminuer ou si elles demeurent stables.

Ce pourrait être un bon moment en effet. Avant l’entrée à l’école, un enfant doit commencer à développer certaines habiletés qui l’aideront à bien apprendre à lire et à écrire. Entre 4 et 5 ans, on souhaite que les enfants s’intéressent aux livres, puissent reconnaître certaines lettres et trouver des mots qui riment ensemble. En maternelle, les élèves apprendront à identifier les sons dans les mots. Ainsi, si à la fin de la première année, un enfant éprouve des difficultés marquées en lecture et en écriture, c’est peut-être parce que les habiletés précurseures au langage écrit ne sont pas bien maîtrisées. En intervenant sur ses difficultés, nous lui donnerons assurément un bon coup de pouce pour faciliter la deuxième année et pour éviter qu’il creuse son retard avec ses pairs !

Les ordinateurs peuvent être utilisés à plusieurs fins. Le plus fréquemment, on conseille cette technologie pour aider la lecture et l’écriture. Avec son ordinateur, l’enfant aura accès à des logiciels qui pourront l’empêcher de se sentir surchargé par les tâches écrites. En lecture, les logiciels offrent la possibilité que l’ordinateur lise le texte en même temps que l’enfant. Ainsi, l’enfant peut s’appuyer sur ce qu’il lit et sur ce qu’il entend pour mieux comprendre. En écriture, l’ordinateur va proposer une liste de mots à l’enfant selon ce qu’il tente d’écrire. Par exemple, il est possible que si le jeune tente d’écrire « cadeau » en le faisant débuter par un K, le logiciel lui suggère la bonne orthographe.

Ces outils sont loin d’être des béquilles pour les jeunes ayant des difficultés de lecture et d’écriture! Ils sont des sources d’apprentissage importantes qui aident beaucoup d’entre eux à vivre des succès ! Il est par contre important de savoir qu’un entraînement aux logiciels est essentiel pour que l’enfant utilise ses outils efficacement. Nous vous conseillons de consulter une orthophoniste qui pourra offrir cet entraînement et qui saura également cibler le logiciel le plus approprié aux difficultés de votre enfant.

Bien sûr que oui ! Parler sur le bout de la langue est en fait une mauvaise habitude que la langue a prise. Souvent, ce problème de prononciation est associé à d’autres mauvais placements de la langue lors de la respiration et de la déglutition, que l’on peut résumer par Trouble orofacial myofonctionnel.  L’orthophoniste évaluera donc dans quel contexte ces mauvaises habitudes se sont ancrées et pourra vous donner des exercices spécifiques pour améliorer la force et la position de la langue dans toutes ses fonctions. Pour avoir un impact à long terme sur la prononciation, il faut s’assurer que la langue se place au bon endroit autant lorsqu’on parle, que lorsqu’on respire et qu’on avale. 

Peu importe l’âge, la clé du succès est d’avoir les bons outils et de s’exercer tous les jours !